ENQUETE SUR UNE EPIDEMIE DES TEMPS MODERNES Partie 2: Les allergies,une histoire de terrain avant tout !
Tout comme les champignons, les parasites ou les microbes qui ne peuvent survivre que dans un environnement adéquat, les maladies et les allergies ont-elles pu aussi bénéficier d’un terrain favorable pour se développer ?Même si l’on injecte le virus du rhume directement dans le nez d’une personne, la probabilité qu’elle attrape ce rhume n’excède pas 1 chance sur 8 ! Cela prouve bien comme le disait Claude Bernard, le père de la médecine moderne, que « Le microbe n’est rien, c’est le terrain qui est tout » ! Le très célèbre Pasteur avait d’ailleurs également fini par le reconnaître.
Si notre terrain est déséquilibré, carencé et/ou surchargé, il sera nécessairement le terreau des maladies. On parle d’ailleurs de terrain allergique ou de terrain atopique pour les personnes asthmatiques ou régulièrement sujettes aux rhinites, eczémas et urticaires.
La bioélectronique de Louis Claude Vincent (BEV) a pu démontrer scientifiquement ce lien inéluctable qui existe entre notre terrain et l’émergence des maladies. Cet ingénieux procédé malheureusement peu pratiqué aujourd’hui faute de rentabilité, a pourtant été utilisé des millions de fois à travers le monde pendant plus d’un demi-siècle ! Il suffit simplement de prélever du sang veineux, des urines et de la salive et d’analyser leurs constantes physico-chimiques. Les résultats reflètent alors l’état actuel du terrain ce qui permet de donner les conseils adaptés pour le rééquilibrer et accéder à la pleine santé.
Les personnes allergiques auraient donc un terrain bien spécifique façonné par l’environnement et leur patrimoine génétique.
Lorsqu’un enfant a ses deux parents allergiques, il a jusqu’à 80% de risques de devenir lui même allergique. C’est donc bien une affaire de gènes ! Mais l’hérédité n’explique pas tout…Notre alimentation et notre mode de vie actuels perturbent notre terrain et seraient, entre autre, responsables de l’augmentation fulgurante des allergies.
Lorsque que nous cuisons nos aliments au delà des 100°C, les enzymes et vitamines thermosensibles sont détruites. Nous dénaturons l’aliment, ce qui nous prive de ses qualités nutritionnelles et de sa charge énergétique vitale. La surcuisson peut être à l’origine de carences qui in fine rendrait notre terrain plus sensible aux allergies.
L’eau du robinet bue régulièrement est une « eau morte » chargée de polluants et d’informations toxiques qui contribue à fragiliser notre terrain.
La consommation quotidienne d’une alimentation industrielle toxique potentiellement allergisante comme les préparations pour bébé, boîtes de conserves, plats et goûters préparés riches en sucres et mauvaises graisses, œufs de poules élevées en batteries, viandes et produits dérivés de bétail nourri aux grains transgéniques et drogués aux hormones de croissance, antibiotiques et autres médicaments ! La plupart des aliments manufacturés achetés dans le commerce contiennent généralement des additifs et conservateurs dangereux, des traces de plastifiants et de métaux lourds, des résidus de pesticides ou de solvants qui ne manquent donc pas d’affaiblir notre système immunitaire.
Nos intestins renferment plus de 70 % de notre immunité. Il convient donc d’en prendre soin. Nos bactéries intestinales constituent un véritable écosystème appelé microbiote, qui joue un rôle majeur dans notre système immunitaire. Des comportements inadaptés comme un défaut de mastication, des mauvaises associations alimentaires ou encore des repas industriels et déséquilibrés, sont donc à éviter car il favorise le déséquilibre de la flore intestinale. La dysbiose, caractérisée par une pullulation bactérienne inhabituelle, s’accompagne d’une inflammation de la muqueuse intestinale. Lorsque cette inflammation perdure, elle finit par abîmer la paroi intestinale au point de la perforer. On parle alors du Leaky Gut Syndrome, syndrome de l’intestin irritable ou hyperperméabilité intestinale encore appelée colopathie fonctionnelle chronique. Une membrane intestinale devenue poreuse ne peut plus jouer correctement son rôle de filtre. Elle laisse alors passer des intrus qui déclencheront le système immunitaire et provoqueront la réaction allergique. Notez que les enfants sont également plus souvent allergiques car ils présentent jusqu’à un an une perméabilité intestinale physiologique nécessaire à une meilleure assimilation des nutriments.
De nos jours, les césariennes sont devenues pratiques courantes et les nouveaux nés sont pour beaucoup privés du sein nourricier. Or, l’accouchement par les voies naturelles, l’allaitement maternel et avant ça une bonne hygiène vitale de la femme enceinte sont indispensables à une flore intestinale équilibrée et donc à un bon système immunitaire. L’allaitement est d’ailleurs recommandé pour prévenir les allergies !
Notre hygiène de vie en général a aussi une influence dans l’apparition des allergies. La sédentarité, le manque d’activité sportive, un sommeil perturbé ne permettent pas au corps de se ressourcer et de se débarrasser convenablement des toxines qui l’encrassent. Le terrain ainsi surchargé devient le nid des maladies chroniques.
Notre environnement et notre organisme tout entier subit également l’invasion d’une multitude de produits chimiques et de substances allergisantes différentes comme les médicaments, pesticides, diesel, tabac, cosmétiques, métaux lourds… Cette pollution omniprésente épuise nos réserves d’antioxydants comme la vitamine C et modifie notre terrain. De plus, elle déclenche et entretient des réactions inflammatoires, accroît la sensibilité de notre organisme aux allergènes potentiels favorisant donc l’apparition des allergies.
Nos sociétés modernes ont vu également l’émergence d’une pollution invisible mais pourtant bien réelle. Les ondes électromagnétiques émises par la wifi, les portables ou antennes relais, nous exposent quotidiennement aux radicaux libres qui altèrent profondément notre terrain.
Comme démontré par la BEV, les vaccins modifient également le terrain. Ils sont désormais pointés du doigt dans l’augmentation du nombre d’allergies, d’autisme, de mortes subites du nourrisson et d’autres maladies chroniques invalidantes comme les maladies dégénératives et démyélinisantes responsables de paralysie. En Allemagne par exemple, les vaccinations ne sont pas obligatoires et les enfants non vaccinés souffrent deux fois moins d’allergies que les enfants vaccinés !
En pratiquement un siècle, les avancées en terme d’hygiène (décontamination de l’eau, pasteurisation et stérilisation des aliments, usage massif d’antibiothérapie…) ont permit de faire reculer le risque infectieux, mais seraient responsables de l’augmentation des allergies et des maladies auto-immunes dans les pays développés. Cette hypothèse hygiéniste émise par David Strachan en 1989, est corroborée encore aujourd’hui par de nombreuses preuves scientifiques. Les enfants issus de familles nombreuses ou élevées dans une ferme sont, par exemple, plus exposés aux agents infectieux comme les parasitoses et sont moins allergiques que les autres enfants ! L’exposition aux microbes dès l’enfance est donc nécessaire à la maturité du système immunitaire et garantie une meilleure santé à l’âge adulte.
Des études ont également démontrées le lien entre une carence en vitamine D et l’apparition de nombreuses pathologies comme l’allergie. Plus on s’éloigne de l’équateur (et donc plus notre exposition au soleil diminue) plus la fréquence des allergies augmente. A la Réunion, nous sommes donc à priori avantagés ! C’est grâceau soleil et particulièrement à notre exposition aux UV B que notre organisme fabrique cette vitamine indispensable à l’immunité. Soulignons cependant que l’utilisation d’écran solaire (outre sa composition potentiellement toxique et son impact environnemental) bloque la synthèse de vitamine D.
Notre patrimoine génétique et notre environnement ont donc tous les deux un rôle important dans l’apparition d’un terrain allergique ou non. Qui plus est, notre environnement est capable de modifier l’expression de certains de nos gènes et peut s’inscrire dans nos mémoires cellulaires laissant ainsi une empreinte génétique transmissible aux générations futures. L’environnement (l’acquis) est donc capable d’interagir avec notre ADN (l’inné) ! C’est ce que l’on appelle l’épigénétique.
En s’éloignant de la nature et en polluant sa nourriture et son environnement, l’homme moderne s’est amputé de ses fondamentaux et à provoquer l’émergence massive de maladies telles que les allergies. Il ne tient qu’à nous aujourd’hui d’inverser le processus afin de préserver notre planète et notre qualité de vie en sachant concilier humanité, nature et progrès.
A suivre dans la 3e partie de ce dossier spécial allergie, les mécanismes inconscients en oeuvre dans l’apparition des allergies laissant ainsi entrevoir de nouvelles possibilités de traitements, pour le moins inattendues !